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Bénin/Musique : « Bénin ZoYèyè » à l’Ifb de Cotonou, un pur festin musical

Les musiciens du projet« Bénin ZoYèyè » Crédit photo: Tognidaho

Les musiciens du projet« Bénin ZoYèyè » constitué de Jah Baba, Bonaventure Didolanvi, Ahovoekpli Shalom, Jean Houédécoutin et Raphaël Sheyiont ont donné une prestation à la hauteur de leur réputation à l’occasion d’un concert live donné sous la paillote de l’Institut français de Cotonou le samedi 15 septembre 2018. Retour sur cette soirée musicale.

Des instruments musicaux, des artistes hors pairs et un répertoire d’inspiration traditionnelle plutôt exquis qui explore la richesse culturelle du Bénin. C’est le visage que reflète le concert live du samedi 15 septembre 2018 sous la paillote de l’Institut français de Cotonou. Tous leaders de groupe, Jah Baba ; Raphaël Sheyi ;Bonaventure Didolanvi ; Ahovoekpli Shalom et Jean Houédécoutin dans cette aventure de « Bénin ZoYèyè » savent emballer un public pluriel avec leur show sensationnel.

Chaque musicien est à son post. L’air décontracté, les instruments sont joués avec facilité et passion. Jah Baba au milieu de la scène et faisant dos à Jean Houédécoutin à la guitare et Ahovoekpli Shalom au piano, dirige un nombre considérable de percussions traditionnelles. Quant à Raphaël Sheyi à la percussion et Bonaventure Didolanvi à la batterie, ils sont installés aux deux extrémités de la scène. Sourire aux lèvres, l’orchestre fait sensation dès les premières notes.

Débute alors un concert d’environs 2h d’horloge où s’enchainent onze titres au total. On découvre ici, Jah Baba dans plusieurs rôles dont celui de vocaliste, de percussionniste, d’humoriste par moment pour arracher un rire au public mais surtout de directeur musical. C’est sur ce dernier qu’il conduit de main de maître l’orchestre. Avec le titre « Mariwo », Jah Baba et ses compères livrent des maximes en langue Yoruba à connotation mystique qui renvoient aux cultes endogènes. Ceci, pour ‘’purifier’’ les lieux et chasser les esprits maléfiques aux dires du directeur musical. Les titres comme « T’oba wa l’ayé », « Arisè » et « Malaria », majoritairement chantés en langue Yoruba et Anglaise portent des messages de vie et transportent les spectateurs dans plusieurs contrées du Bénin avec divers rythmes.

L’apothéose. Les musiciens se déchaînent et laissent libre cours à leur passion en faisant danser le public à l’unanimité. Assis ou debout, chacun s’abandonne à son enchantement par des pas de danse ou bouge simplement un membre. Sur le titre « Ijo », Jah Baba se saisit du « Ogbon » une percussion traditionnelle très prisée dans le département du Plateau. Avec le concours de ses complices de scène, il invite Jean-Michel Kasbarian, le directeur de l’Ifb de Cotonou à esquisser des pas danse. Ce dernier ne se fait pas prier et se fera accompagner par plusieurs spectateurs. Mais avant de descendre la pression, l’orchestre fait une petite virée à Abomey avec du « Akonhoun », le rythme de prédilection de cette communauté pour le plaisir des mélomanes.

En guise de remerciement au public et à l’Ifb de Cotonou, les musiciens exécutent les titres « Kunawo » (merci en langue Fon) et « Rosie » (un classique français) assuré par Raphaël Sheyi d’une voix très douce. Enfin, les vedettes de la soirée terminent en beauté ce festin musical.

Inès Fèliho

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