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Bénin/Institut français : Cinquième Nuit blanche

Création transdisciplinaire, danse contemporaine, performances de toutes sortes, artistes et spectateurs ont pris part le mardi 07 octobre 2017 à l’institut français de Cotonou à la 5ème édition de la « Nuit blanche ». De la salle d’exposition Joseph Kpobli au théâtre de verdure, en passant par la paillotte et le jardin, tous les espaces étaient bien occupés pour une soirée de haute gamme. Compte- rendu…

ŒUVRES VIDEO
Cette année, cinq œuvres vidéo étaient présentées « L’art, l’autre et moi » de Arnaud Akoha, Les redresseurs de Calavi de Ishola Akpo, « Les autres, c’est les autres » de Mounir Fatmi, « Kaleta/Kaleta » de Emo de Medeiros et « SVP » de Totchè.

Arnaud Akoha, réalisateur a fait la projection de quelques extraits d’un documentaire réalisé en 2017. La vidéo montre certaines étapes de ses déplacements en Afrique, (Sénégal, Bamako, Guinée) et en Europe (Paris).

En effet, le documentaire traite de l’altérité. Un sujet que le réalisateur développe en ces termes : « l’altérité pour moi, ce n’est pas l’autre dont on parle. Mais c’est le fait de vivre en cherchant ce qui est incertain. C’est la quête de l’incertitude et dans l’incertitude, il y a de la création. Parce que vivre dans l’évidence, c’est vivre dans l’erreur, dans les frontières et dans les limites. C’est vivre dans les tensions. Mais quand vous vivez dans l’incertitude, vous repoussez les frontières et acceptez les autres».

Quant à « Les redresseurs de Calavi », il a été réalisé en 2011 par Ishola Akpo. Selon ses explications, il a eu l’idée de ce film suite à une agression dont il a été victime au retour d’un reportage. C’est une vidéo qui accompagne une série de photographies, laquelle évoque le « vivre ensemble ». Au cours de la soirée, l’artiste a aussi présenté sa sculpture, intitulée « Untitled ». Autoportrait, cette œuvre évoque sa culture et son identité complexe.

« WE ARE ONE »
Performance collaborative réalisée par Benjamin Déguénon, celle-ci s’est étendue sur plusieurs heures. Installée sous la paillote de l’Institut, elle met en scène une robe de mariage arborée par un mannequin de couture. Pour cette création spontanée, Benjamin Déguénon a initié sur place un jeu de hasard dans lequel le public est invité à participer à la couture complète de la robe de mariage.

C’est une façon, confie l’artiste, d’appeler toutes les couches de la société à apporter leurs pierres pour bâtir leur pays.

Non loin de Benjamin, Sophie Nègrier, une autre artiste plasticienne présentait son œuvre titrée « Bulles de selfies ».

« VIVRE EN CENDRE ?»
Abordant dans le même sens, Benoit Dagbert, à travers une création transdisciplinaire a préféré s’interroger sur le monde actuel : « vivre en cendre ? ».

Le metteur en scène s’explique : « aujourd’hui, on parle beaucoup plus de vivre ensemble. Mais dans le même temps, on détruit petitement le monde. On veut alors vivre ensemble ou vivre en cendre ? Tout se détruit. Destruction de la nature ; destruction du rapport avec l’autre. Il y a un lien entre faire un pas vers l’autre et faire un pas vers la nature. Les deux ne vont pas, l’un sans l’autre. »

La danseuse Carmélita Siwa et la slameuse Harmonie Byll Cartarya se sont également exprimées courant cette « Nuit blanche ». A leur actif, chorégraphie et poésie en relation avec la dynamique de la soirée.

Placée sous le thème « Faire œuvre commune et vivre ensemble », la 5ème édition de la « Nuit blanche » a servi de cadre pour des expressions artistiques, porteuses d’idées devant aboutir à un monde équitable, sans frontière physique, ni mentale avec un accent particulier sur la protection de l’environnement.

C’est une vision partagée par l’ensemble des œuvres exposées au cours de la soirée.

Hubert KIDJASSOU

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