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Bénin – Rencontre ‘’Artiste en présence’’ à Le Centre : Zinkpè insiste sur des clés de réussite en art

Le plasticien béninois Dominique Zinkpè

Le plasticien béninois Dominique Zinkpè était l’invité du complexe culturel Le Centre mercredi 30 septembre 2020 à Atrokpocodji dans le cadre de l’initiative « Artiste en présence ». Les grandes étapes de son travail et parcours de sculpteur, peintre, promoteur culturel, … ont été revisitées. Ce parcours qui suit la route et célébré dans le monde est porté par des secrets. L’artiste en a parlé.

Autodidacte, Dominique Zinkpè est l’un des artistes béninois ayant réussi une identité dans les arts plastiques dans son pays et à l’international. Un langage artistique à partir de sa culture, le refus de s’emprisonner et le désir constant à se surpasser sont ses recettes. Racontant son parcours mercredi dernier à « Le Centre », il rapporte qu’en 2000 alors qu’il exposait déjà dans d’importants lieux à l’international, son environnement béninois ne se portait pas trop vers ses peintures et qu’il n’avait pas une reconnaissance nationale. Mais pour la première fois qu’il a réalisé une œuvre à partir d’un taxi, ce fût une grande affluence devant l’Institut français du Bénin alors Centre culturel français de Cotonou. Il comprit que son peuple aime l’art et qu’il faillait peindre de l’art que les gens comprennent. « L’artiste, c’est celui qui s’est transformé son quotidien en œuvre d’art ». Il a repris cette écriture Taxi à Bamako, Marseille, Amsterdam et au Cuba dans le contexte qui est celui de chacune de ses cités. A Amsterdam, c’était une sculpture mobile pour faire le tour des musées de la ville. Des lieux où il n’aurait pas été accepté.

Comment avoir un langage artistique dans le monde universel
Dans la même optique, Zinkpè a trouvé une idée originale venant de son pays pour avoir une identité personnelle dans le monde. C’est là son aventure depuis environ sept ans avec les statuettes Ibédji ou Hoho, le culte des jumeaux célébré sur la côte de l’Afrique de l’Ouest. L’artiste est arrivé à donner une écriture contemporaine à ces statuts, donner une amplitude internationale à ce qu’on prend comme juste une petite statue. Par des assemblages par millier, il en fait de grandes sculptures et des installations. « On ne peut pas se dire artiste contemporain africain, de plus béninois, et ne pas s’intéresser à sa culture endogène. Pour avoir un langage dans le monde universel, on va partir que de ce que nous savons faire, ceux qui nous ressemblent et qui nous sommes. On ne peut pas commencer par copier les autres », a-t-il tiré comme leçon qu’il partage avec ses collègues notamment jeunes. « Le Bénin, c’est une terre de culture. Il y a trop d’héritages. C’est de cet héritage qu’il est important que les plasticiens d’aujourd’hui puisent pour être plus forts après », conseille l’aîné. C’est ce qu’il fait avec une grande liberté dans le choix de médium. « Tant que j’ai une idée, je continuerai à créer et souvent je choisi le médium qui me permet de l’exprimer », confie Zinkpè.

Blaise Ahouansè

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