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Bénin : Le Fitheb migratoire a mobilisé plus de 50.000 spectateurs

La première édition du Fitheb migratoire a pris fin le samedi 03 décembre 2016, avec un superbe tableau de la danse ‘Yaoïtcha’’, présenté par la compagnie Toffodji de Loko Franklin Sènou à Ouidah.

Sept communes, 17 soirées. Environ trente spectacles pour plus 50.000 spectateurs mobilisés. Ainsi, se présente le Fitheb migratoire en chiffre. Entamé en mai dernier à Natitingou, il s’est achevé à Ouidah, dans le Sud du pays après sept mois de parcours.

Bohicon, Kandi, Dassa, Djougou, Lokossa sont les autres villes qui ont accueilli, l’étape Xwé Xi de la biennale du théâtre béninois. En initiant le Fitheb migratoire, Erick Hector Hounkpè entend, d’une part, «ramener le festival aux populations ». C’est – à – dire, « le faire migrer » vers ces populations afin qu’elle en fasse leur propriété.

D’autre part, selon le directeur, le Fitheb migratoire servirait de passerelles pour mettre les projecteurs sur les « valeurs locales » au plan artistique et culturel. Enfin, Il estime que ce déplacement de l’événement vers les populations est comme une garantie de la rentabilité économique de la biennale.

Au terme du périple, nous pouvons, sans risque de nous tromper dire que les deux premiers objectifs sont satisfaits.

L’engouement populaire observé dans les différentes communes visitées en est une première et indiscutable preuve. La seconde est qu’effectivement plusieurs talents cachés dans ces zones excentrées ont reçu la « lumière ». Nous en avons dénombré une quarantaine dont les Petits Peuhls danseurs de Kandi, le groupe Zomatchi à Ouidah, la compagnie de théâtre Trait d’Union à Lokossa, la troupe Awali Yéyé de Djougou et Modeste Oga, artiste- chanteur du rythme traditionnel Goumbé à Dassa – Zounmè.

Le superbe tableau de clôture présenté par la compagnie Toffodji
Le Fitheb migratoire a une fin bien colorée. C’est le moins qu’on puisse dire quand on analyse la qualité des différentes prestations ayant occupé les cinq soirées de l’étape d’Ouidah, la dernière ville visitée pour le compte de cette première édition de l’initiative.
Sur la scène de Fort français dans la cité des Kpassè, du mardi 29 novembre au samedi 03 décembre 2016, plusieurs artistes et groupes d’artistes, professionnels comme locaux se sont exprimés devant un public curieux et exigeant.

C’est la compagnie de danses et de ballet Toffodji qui a eu l’honneur de boucler ‘’la randonnée’’. Ses membres, avec à leur tête, Loko Franklin Sènou ont donné une magnifique prestation : le ballet Yaoïtcha, une danse exécutée avec le feu, sous l’accompagnement du talking drum, un rythme propre à la divinité egungun.

Il faut souligner que la Compagnie Toffodji a été créée en 2011 et a déjà pris part à plusieurs événements aussi bien au Bénin qu’à l’étranger. A la dernière édition du festival Ibi Ilè, elle a été sacrée, 1er troupe de ballet.

La création des clubs – Fitheb, l’autre impact
L’un des impacts majeurs du Fitheb migratoire, édition 2016 est la création suivie de l’installation des clubs- Fitheb dans les établissements scolaires.

C’est une activité qui est précédée, au niveau de chaque établissement d’une lecture scénique, notamment de la pièce La Secrétaire Particulière de Jean Pliya, en programme d’étude, au Bénin, depuis plus deux décennies dans les classes de quatrième.

Ces clubs fonctionneront comme des clubs de lecture mais mettront un accent sur les pièces de théâtre, leur lecture scénique et leur mise en scène.

Esckil AGBO

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