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Bénin-Arts plastiques : « Panorama », une rencontre de 7 univers artistiques

Les oeuvres des artistes Cossi Constant Ore et oremi. Crédit photo: Audace Aziakou

Il s’est tenu dans la soirée du vendredi 01 février 2019 au Centre de Lobozounkpa le vernissage de l’exposition collective « Panorama ». Réunissant plusieurs artistes plasticiens, cette exposition présente des œuvres réalisées dans divers styles artistiques et est axée sur l’Etre humain.

7 artistes et 7 techniques l’une aussi différente que l’autre mais toutes abordant le quotidien de l’Homme sous divers angles. C’est l’exposition collective « Panorama ». Constituée de toiles, de sculpture, de dessins et de photographies, cette exposition est une fusion entre les univers artistiques de Mathias Tossa, Achille Adonon, Patricorel, Emmanuel Aïko, Doto Kuassi, Oremi et Benjamin Deguenon. Des confidences de Marion Hamard, Directrice du « Centre », l’on retient que cette exposition s’inscrit dans une dynamique de promotion de la scène artistique émergente.

Avec une série de toiles, le plasticien Orèmi plonge les visiteurs dans l’ « Univers des pygmées ». Il y relate le quotidien (techniques de chasse, architecture, vêtements) de ces êtres marginalisés qui vivent généralement dans les grandes forêts de l’Afrique centrale, loin de toutes de la modernité. Leurs vies gravitent autour de la nature. « Les symboles que j’utilise sur mes toiles sont des traces, des empreintes, des joies et des souffrances d’un peuple qui a fait un choix » confie-t-il.

Tout comme ce dernier Emmanuel Aïko rend aussi hommage à une catégorie d’Hommes et ce, par le biais d’une série de photographies intitulée « Roots ». Le photographe présente des clichés de travailleurs qui à travers leurs métiers souvent taxés de sous-métiers et donc peu valorisés, déploient beaucoup d’énergie. Il met la lumière sur ces hommes et femmes qui constituent un véritable vecteur de développement.

Achille Adonon quant à lui, dénonce et éveille les consciences sur une problématique qui lui tient à cœur. IL s’agit de la cause des enfants de rues. Grâce à la série « Le cri », composée d’une sculpture et de dessins, il dénonce les phénomènes des ‘’vidomègons’’ (enfants placés) et des enfants abandonnés. L’artiste en appelle à la conscience de tous.

De dénonciations en dénonciations, Patricorel dévoile aussi des drames avec la série « Destruction corporelle ». Ici, avec sa technique basée sur la dualité qui consiste à déstructurer pour ensuite restructurer, il porte un regard sur des calamités. Le viol, l’inhumanité, les mouvements de migration sont tant de tragédies qui ruinent des existences humaines selon l’artiste. Il attire l’attention sur ces drames qui se produisent parfois au vu et au su de tous.

S’intéressant aussi aux douleurs du monde, Mathias Tossa dans ses toiles met en exergue des systèmes inégalitaires, notamment ceux liées aux systèmes économiques relatifs à l’époque coloniale. Il illustre par des silhouettes en caoutchouc ceux dont les existences ont été bouleversées par ces rapports de forces.

Il en est de même pour Benjamin Deguenon qui attire l’attention sur les bouleversements que connait la vie humaine. Avec la représentation d’êtres mythiques (mi-hommes, mi-bêtes) il dénonce. La mondialisation, le capitalisme, les questions ethniques, la guerre sont tant de réalités explorées par le plasticien dans cette série de dessins nommé ‘’Irréalités’’.

Mais comme pour préconiser des remèdes aux maux qui minent le monde, DotoKuassi présente la série de toiles « Yèhoués guérisseurs ». A travers ses œuvres, il propose un retour aux savoirs traditionnels et plus spécifiquement à la médecine traditionnelle.

L’exposition « Panorama » est ouverte jusqu’au 22 février 2019 au Centre.

Inès Fèliho

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