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AfriCAP2016 : Les patrimoines comme stimulus du développement local

l’Ecole du Patrimoine Africain

Du 12 au 14 octobre 2016, a eu lieu à l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) l’atelier de restitution finale du programme AfriCAP2016, organisé conjointement par le Centre International de la Construction en terre (CRAterre), l’Association Internationale des Maires Francophones (AIMF) et l’EPA.

L’atelier s’est déroulé sur le thème : « Renforcement des synergies et capacités opérationnelles des décideurs et des acteurs du patrimoine culturel d’Afrique francophone ». Il a réuni pendant soixante- douze heures environ cinquante participants venus du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de la Guinée Conakry, du Mali, du Sénégal, de la Belgique et du Bénin.

Il a été question pour eux d’évaluer les résultats du programme AfriCAP2016, de partager les expériences autour d’autres projets patrimoniaux, d’identifier les méthodologies et les bonnes pratiques pour la mise en œuvre de projets patrimoniaux, lesquels contribuent au développement local et enfin définir les grandes lignes de futures initiatives.

Des résultats encourageants
Entièrement financé par l’Union Européenne, à travers le programme ACPCutures+, AfriCAP2016 s’est intéressé à trois villes africaines. A Nikki au Bénin, le programme a œuvré pour la « Promotion touristique à travers la mise en place d’un système de génération de revenus pour la gestion et la conservation du patrimoine ». A Grand Bassam en Côte d’Ivoire, il s’est agi de la gestion des constructions et réhabilitation dans cette ville inscrite sur la liste du patrimoine mondial et puis à Télimélé en Guinné Conakry, le programme AfriCAP2016 a travaillé pour l’installation d’une banque culturelle. C’est une institution qui communie les activités muséales, économiques et sociales.

les participants

les participants

Au cours de l’atelier, les participants ont minutieusement examiné les résultats de ces différents projets, ceci, à travers des présentations suivies de débats. Dans l’ensemble, le bilan est satisfaisant. En témoignent les propos de l’évaluateur général du programme.
Jacob Sovoessi : « les acteurs, les parties prenantes ont eu assez de compétences ; les populations ont reçu des formations de qualité sur les patrimoines. J’ai constaté dans l’exercice de mon évaluation dans chacune des trois villes que ces projets ont commencé par résoudre des problèmes concrets dans les milieux. Ce n’est pas des projets importés mais des projets qui s’accommodent véritablement à des problématiques du milieu. J’ai noté la mobilisation des populations, elles ont adhéré à la chose. Il y a eu non seulement la mobilisation des acteurs mais aussi la diversification de ces acteurs : la royauté, les cadres, les jeunes, les artisans. Tous étaient vraiment motivés. Par endroits, nous avons noté le jet de premières idées pour l’émergence d’une micro- entreprise au service du patrimoine, de la culture et du tourisme…Souvent, nous avons le patrimoine à côté mais nous ne savons pas le reconnaître et y partant, nous n’œuvrons pas pour sa sauvegarde. Avec le programme AfriCAP2016, nous constatons que les populations ont commencé par changer leur regard… Elles savent désormais ce que le patrimoine représente pour elles. C’est heureux ».

Les patrimoines au service du développement local
Parmi les institutions ayant participé activement à l’exécution du programme AfriCAP2016, il y a les directions du patrimoine culturel et les mairies. Chacune des villes bénéficiaires a eu la forte implication de leurs autorités municipales. Pour preuve, plusieurs maires ont pris part aux trois jours consacrés à l’atelier régional de restitution finale.

C’est donc une évidence que grâce à cette initiative les responsables communaux ont une large appréhension de l’apport des patrimoines dans le développement local.
Désormais, ils « disposent d’exemples de projets patrimoniaux contribuant au développement local ». Aussi, ont- ils été bénéficiaires de formations, lesquelles leur ont permis de se doter d’outils idoines pour la pratique de la mise en œuvre de projets patrimoniaux. Ces élus locaux et cadres des mairies sont aussi, désormais membres d’un réseau d’acteurs du patrimoine culturel. Ils ont donc les rudiments nécessaires pour faire du patrimoine culturel, l’élément fondamental pour le développement de leur cité. Cela est à l’actif d’AfriCAP2016.

Esckil AGBO

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