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A la poursuite du temps d’Alougbine Dine : Danses, mimes et émotion pour rappeler la traite négrière

Au village du Fitheb, sis à la place Lénine de Cotonou,   ce samedi 06 décembre 2014, c’est la pièce intitulée A la poursuite du temps du  dramaturge et metteur en scène béninois Alougbine Dine qui a ouvert la série de  tableaux scéniques programmée pour être jouée là, dans le cadre de la biennale.  C’est un spectacle de mime  qui a retracé l’histoire  du   commerce triangulaire.

C’est vrai que le commerce triangulaire est  aboli, il y a bien des années. C’est aussi vrai que  la période où il faut parler de la traite négrière est révolue.  Mais  il est du devoir  des uns et des autres  de s’en  souvenir  parce que, l’histoire pour un peuple est le levier premier de son développement.  Il doit s’y pencher pour construire le présent afin de  se donner un avenir luisant.

S’inscrivant  sur cette ligne, Alougbine Dine,  dramaturge, metteur en scène,  directeur de l’Ecole Internationale de Théâtre du Bénin (EITB) a créé le spectacle : A la poursuite du temps.

 Le jeune  comédien Jean- Louis Kédagni

Le jeune comédien Jean- Louis Kédagni

C’est une représentation qui parle de l’esclavage et qui fait revivre comment les Noirs  étaient exploités, chosifiés par les Occidentaux.   Chants, danses et  gestes ont été pour les onze comédiens et huit danseurs  ayant évolué sur scène le moyen de transmission  du message.

Ce langage a été bien  compris par le public. En témoignent les  ovations et commentaires dont les uns et les autres ont fait montre. « A travers les mimes, tout le  monde comprend », a lâché Jean- Louis Kédagni, l’un des comédiens  ayant joué dans cette pièce. Selon  le jeune disciple  d’Alougbine Dine, trois danses traditionnelles du Bénin dont le Houngan de la Cour royale d’Abomey ont été exécutées au cours de la représentation.

Le commerce triangulaire pour l’Africain est une plaie incurable. Par la voie de l’art,  il est exposé aux jeunes enfants, à la nouvelle génération de manière à éviter de nouveaux stigmates.     C’est sans doute ce qu’ont fait Alougbine Dine et son équipe  au Village du Fitheb, l’après – midi  du samedi 06 décembre 2014.

Esckil AGBO

 

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