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Francis Marie – José Zogo, directeur de la bibliothèque nationale du Bénin : « Nous avons constaté que les populations ne comprennent pas ce à quoi nous servons »
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Une quarantaine d’années après sa création : La bibliothèque nationale du Bénin végète dans une décrépitude grandissante

« Sur le plan fonctionnel, la bibliothèque nationale ne dispose pas d’un budget franc. Malgré les efforts des différents ministères qui se sont succédé, le budget n’a jamais dépassé  quinze millions FCFA. Depuis 40 ans,  nous tournons entre 10 et 15 millions de francs. C’est un budget insignifiant pour les différentes missions….  Il faut que la bibliothèque puisse disposer de moyens pour acheter de livres.  Nous avons besoin pour  la conservation d’acquérir des documents qui sont édités à l’extérieur  et écrits par des Béninois vivant à l’extérieur. C’est un  point important pour nous parce que nous en avons besoin pour la conservation du patrimoine documentaire des Béninois de la diaspora.  Sur le plan sécuritaire, la bibliothèque ne dispose pas d’un système de sécurité incendie. En cas d’intervention des sapeurs -pompiers, il n’y a pas une prédisposition  pour ‘’sauver’’ les livres. On n’a pas de groupe électrogène.  Et en période de pluie, nous avons de difficultés. Ce qui fait que  la durée de vie de nos   bâtiments n’est pas assurée».  Voilà,  l’image que présente depuis de longues années la  direction de la bibliothèque nationale du Bénin. A ces difficultés énumérées par le Directeur Francis  Marie-  José Zogo le mardi 21 octobre passé au cours du lancement  des ‘’Journée Portes’’ qu’il a organisées,  s’ajoute l’absence du réseau Internet  bien que, dans l’institution, il y a une salle construite  à cette fin. Des ordinateurs  qui  y sont installés  attendent toujours le retour de ce réseau international de communication après sa  brusque coupure  depuis un bon moment.   Ces difficultés montrent  combien de fois les autorités politico- administratives notamment celles qui gèrent l’environnement culturel ont délaissé cette institution, gardienne du patrimoine livresque du pays. Pour preuve, cela fait environ vingt ans que le ministre de la culture,  autorité  de tutelle de la bibliothèque nationale a mis pieds dans la maison.  C’est donc une évidence qu’elle est négligée par ceux – là qui sont mandatés pour l’entretenir.  Pourtant, c’est une institution de grande importance ayant une mission bien définie.

Les portes des  différents services ouvertes au public

Jusqu’au 31 octobre 2014, la direction de la bibliothèque nationale expose ses archives au public béninois. La cérémonie inaugurale des « Journées Portes ouvertes »  s’est déroulée le  mardi 21 octobre passé en présence de l’actuel Ministre de la culture Jean- Michel Abimbola, du Préfet des départements de l’Ouémé et du Plateau,  Moukaram Badarou  et du Maire Moukaram Océni de Porto- Novo.  Profitant de l’occasion, le Directeur Francis Marie- José Zogo a rappelé à l’assistance la mission de son institution.  Selon ses explications,  l’institution  a été créée le 28 novembre 1975 et a pour tâche essentielle, la collecte, l’organisation, la préservation, la conservation et la diffusion du patrimoine documentaire  à travers les générations. La bibliothèque nationale, poursuit- il s’intéresse à l’évolution de la chaîne littéraire du pays.

Elle  est composée de trois bâtiments. Il y a l’entrée, l’administration et les services techniques. A gauche,    le service au public, constitué de salles de lectures, de conférence et d’exposition et d’autres  salles qui accueillent les lecteurs.  Le  3ème bâtiment, consacré à la conservation et   non  fonctionnel  aujourd’hui  est occupé par le centre africain des hautes études  du Professeur  Paulin Hountondji.

Esckil AGBO

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