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Tourisme pour réduire la pauvreté : Le Bénin tente l’expérience

Patrice Talon, président du Bénin

Le Bénin a engagé, depuis peu, nombre d’actions pour relever son tourisme. Le président Patrice Talon entend faire de ce secteur l’un des vecteurs principaux pour réduire la pauvreté. Le 24ème numéro du Vendredi des Patrimoines et du Tourisme (VPT) s’intéresse à cette noble ambition du Chef de l’Etat béninois.

Tout est parti de la création de l’Agence de Promotion des Patrimoines et du Développement du Tourisme (ANPT), au lendemain de l’investiture du Président Patrice Talon. Ladite agence a, à sa tête le dramaturge José Pliya et s’active d’ores et déjà à construire effacement la destination BENIN. Plusieurs activités sont à cet effet organisées pour baliser la voie.

Ganvié, la « Venise de l’Afrique », rendue moderne

Ganvié, la « Venise de l’Afrique »

Ganvié, la « Venise de l’Afrique »

En décembre 2016, au cours d’une conférence de presse qu’il a tenue dans les murs de l’hôtel Azalaï de Cotonou, le directeur général de l’ANPT, abordant les sept principaux projets à la charge de son institution a signalé la réhabilitation ou du moins la modernisation de la cité lacustre de Ganvié. José Pliya, face aux journalistes, expliquait qu’il s’agit d’une initiative qui embrassera à la fois, le social, l’environnement et le tourisme. La vielle cité lacustre, de ce fait, cédera place à une nouvelle, plus jeune, moderne mais gardant toujours son authenticité. De décembre 2016 à février 2017, les choses se précisent à Ganvié.

En effet, au début du mois février, une délégation composée des hommes du ministère du cadre de vie et de partenaires techniques est allée présenter aux populations de la commune Sô Ava (localité où se situe Ganvié) la vision de redynamiser la cité lacustre. Le projet s’exécutera sur quatre ans pour un budget estimé à environ 32 milliards francs CFA. Il engendrera 779 emplois à la jeunesse de la localité et des communes environnantes. Après sa réalisation, Sô Ava peut se taguer d’avoir des centres de santé, de loisir et économique modernes et des installations devant drainer des touristes. La commune abritera aussi régulièrement des foires de poissons. Les travaux débutent en mars 2017.

Ouidah dans un faste plein d’éclat

La porte du non retour à ouidah

La porte du non retour à ouidah

A la faveur du Projet de Compétitivité et de Tourisme Transfrontalier (PCTT), Ouidah deviendra bientôt la vitrine du tourisme béninois. Le gouvernement entend faire tout pour mettre ses atouts de ville à valeurs patrimoniale et historique au service du tourisme. Ainsi, la cité des Kpassès verra son cadre de développement du tourisme amélioré ; elle développera grâce au projet des produits touristiques divers et ses filles et fils bénéficieront d’appuis aussi bien technique que financier pour l’éclosion des entreprises, toutes tailles confondues, intervenant dans le domaine du tourisme. Officiellement lancé le jeudi 23 février 2017 par le Ministre chargé du Plan et du Développement, M. Abdoulaye Bio Tchané, ce projet est évalué à près de 30 milliards de francs CFA. La Banque Mondiale et la Société Financière Internationale interviendront dans son exécution.

Le gouvernement prévoit aussi la réhabilitation des anciens Forts de la ville et la construction d’un circuit de la Route de l’esclavage, allant d’Ouidah à Abomey. Des stations balnéaires et éco-lodges seront érigées à Djègbadji, Avlékété et à Bouche du Roy.

Les arts vodouns pour lutter contre la pauvreté

égoun-goun

égoun-goun

L’autre moyen considéré par l’exécutif béninois pour développer le tourisme est les arts vodouns. Patrice Talon et ses hommes ont la conviction que le vodoun pris dans son aspect artistique et culturel peut être une arme pour défendre les populations de la pauvreté.
Les arts vodouns constituent donc un atout touristique indiscutable pour le Bénin. Conscient de cela, des opérateurs économiques privés ont décidé d’accompagner l’Etat dans cette vision.

En témoigne, la récente organisation du symposium sur lesdits arts. Il s’agit d’une initiative d’un collège d’acteurs privés. Pour Mathieu Bah, vice – président du comité d’organisation, il est urgent de mettre le vodoun au profit de l’économie du pays en instaurant des initiatives qui, d’une part le valorisent et d’autre part amplifient le taux de visites touristiques. La rencontre a débouché sur plusieurs recommandations dont l’organisation du Festival International des Arts Vodouns.

Abomey, Porto- Novo et Tanguiéta non occultées

La chute

La chute

A Abomey, il sera installé un pôle touristique des arts et cultures. Selon les explications de José Pliya, Directeur Général de l’ANPT, la capitale historique du Bénin abritera un palais moderne doté d’une haute technologie, laquelle permettra de raconter très facilement l’histoire de la ville aux touristes. Quant à Porto- Novo, elle connaîtra la construction du premier Musée international des arts, culture et civilisation Vodoun.

Dans le septentrion, précisément à Tanguiéta, il est annoncé la transformation du Parc W Pendjari en Parc de référence de l’Afrique de l’Ouest. Ceci avec la collaboration d’African Parks Network, une Ong sud – africaine, spécialisée dans la gestion des parcs.

Au total, le Bénin se prépare pour mettre à la disposition de son secteur touristique un peu plus 600 milliards de francs Cfa pour sept projets fondamentaux, lesquels seront exécutés sur cinq ans et ce, sous la responsabilité de l’Agence Nationale de Promotion des Patrimoines et du Développement du Tourisme.

Esckil AGBO

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