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Théâtre: Omon mi, une représentation vitrine des cultures africaines 

Le centre culturel Artisttik Africa a accueilli les 30, 31 juillet et 1er, 02 août 2015 la représentation de la pièce Omon mi, mon enfant de Ousmane Alédji, avec à  la mise en scène, Nocolas de Dravo Houénou.  C’était quatre jours de célébration scénique très émouvant.

Sur une scène décorée à l’africaine, ont évolué  les comédiens Bardol Migan, Mireille Gandébagni, Raphaël Hounto, Ines M’Po, Landry Padonou, Soufiatou Barboza, Alphonsine Kpangon et Nicola Houenou de Dravo  qui a, en même temps,  assuré la mise en scène. Vêtus de blanc – noir, pantalon, chemise, bretelle, chapeau et chaussettes, ils ont, en  moins de deux heures [pour chaque soirée], prouvé, par une démonstration logique, que la nuit porte des mystères ; joyeux et ou douloureux.

Aussi, ont-ils réussi le pari d’exposer, depuis le théâtre de la salle Cheick Anta Diop  où se sont déroulées les quatre représentations, les fortunes socio- culturelles de l’Afrique dont la plus précieuse reste et demeure l’enfant.

Les sages  africains connus sous l’appellation « les gardiens de la tradition » n’apprécient guère une quelconque anomalie congénitale de l’enfant. A la découverte d’une malformation dès la naissance d’un bébé, ces traditionnalistes   ne trouvent d’autres moyens que de  le pousser vers l’au-delà.

Cet attachement, parfois aveugle, des  sociétés africaines, a été savamment exposé par les comédiens, à travers le tragique sort d’une mère, ‘’spécialiste des bébés malformés’’.

La pièce, en dehors du français,  est dite dans plusieurs langues nationales du Bénin « Fon, mina, yorouba, adja, dendi » et a véhiculé une pléthore de proverbes.

Ce qui traduit d’une part, la richesse de la littérature orale en Afrique et d’autre part l’ouverture du théâtre, dit classique  au monde africain sinon béninois.

Cette prise de position du metteur en scène Nicola Houénou de Dravo, se conforme  à la  nouvelle  architecture d’écriture scénique dont a fait montre Ousmane Alédji, dans la rédaction de cette pièce.

Francisca ADJATAN (Stg)

 

 

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