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Ségou’Art 2016 : L’exposition internationale s’est taillée un joli succès

Le photographe béninois Louis Oké Agbo, échangeant avec les invités de Ségou'Art

L’exposition internationale de la première édition du Salon International de l’Art contemporain du Mali est à succès. Se confiant à dekartcom, plusieurs artistes, galeristes, collectionneurs et critiques d’art, présents sur l’événement, ont décerné un mémorable satisfécit aux artistes- exposants… Reportage…

Ségou, vendredi 23 septembre 2016. Il est 17 h 46 minutes. Nous sommes sur l’esplanade de la fondation du festival sur le Niger, au cœur de la cérémonie d’ouverture de Ségou’Art. Les discours sont terminés, l’heure de découvrir les œuvres des artistes de la sélection officielle, a sonné. Ils sont une quinzaine, tous dans la fleur de l’âge.

C’est l’instant du vernissage proprement dit. Tout le monde se dirigea vers la grande salle, Cheik Omar Sissoko où sont installées les œuvres des quinze jeunes artistes.

Disposés de part et d’autres dans la salle, les œuvres stimulent plaisamment les sens et provoquent, par ricochet la sensibilité de tous.

Dans le hall, on découvre, entre autres La chute des rois, Rebel Spirit et Source de vie du peintre burkinabé Abraham Abga ; Les demoiselles des couvents, Regard sur l’environnement et Jouvence noire du photographe béninois Louis Oké Agbo ; l’Union, la couple et le lien du sculpteur togolais Kwami Da Costa ; Rue Black, JEsuis ou je suis et Symbiose du peintre ivoirien Pascal Konan et plusieurs tableaux de la Congolaise Gérardine Tobé et de la Marocaine Saafa Mazirh.

La marocaine Saafa Mazirh, en train d'échanger avec les invités de Ségou'Art Crédit Photo; Walaha Web Tv

La marocaine Saafa Mazirh, en train d’échanger avec les invités de Ségou’Art
Crédit Photo; Walaha Web Tv

Près d’une cinquantaine d’œuvres, savamment réalisées par de jeunes plasticiens et photographes du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Congo, du Sénégal, du Maroc, dont les qualités et les messages questionnent plus d’un. Selon les informations reçues auprès de la coordination de Ségou’Art, ces quinze artistes ont été sélectionnés après étude des dossiers de 97 postulants à la biennale.

Galeristes, collectionneurs et critiques d’art témoignent
Après avoir visité les œuvres de l’exposition internationale, le galeriste marocain, Chaoui El Faiz Mohammed lâche : « je pense que le niveau est très élevé ». Par ces mots, il magnifie la qualité des œuvres consultées. Chaoui n’est pas le seul à s’extasier devant les tableaux officiels de Ségou’Art 2016. Elena Micheletti de l’Italie s’est aussi manifestée et ce, en ces termes : « ces jeunes ont vraiment de l’expérience ».

Complétant les appréciations de la galeriste italienne, le directeur du musée national du Mali, Dr Samuel Sidibé estime pour sa part que les jeunes artistes sont simplement talentueux. Du coup, il s’est réjoui de l’aubaine que leur a offerte Ségou’Art. C’est un espace qui leur a été donné pour confronter leurs capacités et pour discuter de l’avenir de l’art contemporain, conclut le docteur Sidibé qui laisse place au Professeur et Critique d’art Yacouba Konaté de la Côte d’Ivoire.

A son tour, ce dernier a ovationné les différentes œuvres des exposants tout en déclarant

M. Ousseynou Wade, ancien Secrétaire général de la biennale Dak’art. Crédit Photo: Walaha Web Tv

M. Ousseynou Wade, ancien Secrétaire général de la biennale Dak’art. Crédit Photo: Walaha Web Tv

que pour ces plasticiens, en début de carrière, pour la majorité, Ségou’Art constitue une tribune pour faire face aux réalités du marché de l’art contemporain. A travers leurs œuvres, le Mali et toute l’Afrique, pense-t-il, « parlent et interpellent ».

L’ancien Secrétaire général de la biennale Dak’art, M. Ousseynou Wade n’est pas resté en marge des appréciations. Pour lui, l’exposition internationale a été un véritable succès de par la qualité des objets artistiques présentés. « J’ai été agréablement surpris et je crois qu’il y a une énergie extraordinaire qui mérite d’être entretenue », a-t-il lancé.

Les directeurs des biennales de Marrakech, Mohamed Amine Kabbaj et de Kampala, Daudi Karungi et plusieurs autres participants à l’événement ont également formulé à l’endroit des jeunes exposants leur satisfécit. Pour eux, ils sont tous talentueux et ils méritent d’être soutenus et accompagnés sur les marchés internationaux.

C’est en cela que l’initiative de créer Ségou’Art de la fondation Festival sur le Niger est louable.

Vivement la deuxième édition.

Esckil AGBO, envoyé spécial de dekartcom à Ségou

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