Treize étudiants de l’EPA, de nationalités diverses, ont soutenu les mercredi 11 et jeudi 12 février dernier leur mémoire de fin de formation pour la Licence Professionnelle en Sauvegarde et Valorisation du patrimoine. Il s’agit de la 2ème promotion pour cette catégorie de formation entrant dans le cadre du 13ème Cours Universitaire International.
Chacun des treize étudiants, a défendu, devant un jury composé de professeurs de l’Université Paris 1 Sorbonne de la France et de l’Université d’Abomey- Calavi, son sujet de recherche. Ceci, en faisant ressortir son originalité et sa pertinence. Les sujets varient d’un étudiant à un autre ou encore d’une nation à une autre.
Le Togolais Atipaté Kpatcha, a fait ses recherches sur : la numérisation des fonds d’archives coloniales de la Direction de la bibliothèque et des archives nationales du Togo (DBAN) : une contribution à l’amélioration de la conservation des fonds documentaires. Quant à l’Angolais André Nlandu, il a présenté une étude axée sur la « sauvegarde et la valorisation du patrimoine documentaire du Centre de Documentation et d’Information (CDI) du Gouvernement de la Province du Zaïre à Mbanza Kongo. Le Camerounais Patrice Ekwalla, pour sa part s’est intéressé à la sauvegarde des collections du Musée des civilisations à Dschang-Cameroun. Le Sénégalais Mendicou Gueyé a, de son côté, travaillé sur le musée des forcée armées de son pays. Il y, a exhibé les contraintes spatiales et la gestion des collections.
Comme ces quatre candidats, les travaux des neuf autres ont mis un point d’orgue sur les moyens pour la conservation, la sauvegarde et la valorisation du patrimoine culturel et ou documentaire dans leurs pays respectifs.
A la fin des présentations, et conformément à la tradition des soutenances de mémoire de fin de formation, les jurys ont fait des remarques et critiques que les candidats ont promis prendre en compte dans la version définitive de leur travail de recherche.
Ayant assisté aux treize soutenances, le directeur de l’EPA, Samuel Kidiba se réjouit en ces termes : « C’est une promotion qui est assez brillante. Les cours ne se déroulent pas comme le cas des amphis. C’est des échanges. Parmi les étudiants, j’ai vu des professionnels avec qui on a longuement discuté, travaillé. Par rapport aux soutenances, je dirai que c’est d’un niveau tout à fait acceptable. Les étudiants ont une maîtrise de leurs sujets ; c’est ce qui fait la soutenance. »
Pour rappel, l’Ecole du Patrimoine Africain (EPA) a initié cette Licence professionnelle suite au constat selon lequel les musées, archives et bibliothèques de l’Afrique subsaharienne rencontrent des problèmes de conservation et de mise en valeur de leur patrimoine. La formation à laquelle ont pris part ces étudiants a donc pour objectifs d’améliorer les conditions de conservation et de mise en valeur des collections et des fonds de ces institutions. Elle a été rendue possible grâce à l’appui de plusieurs de ses partenaires dont la Fondation Getty (62%), USA, la Province du Zaïre (30%), Angola, le Ministère français de la Culture, les pays des étudiants.
A leur retour dans leurs pays respectifs, ces treize étudiants partageront les savoirs acquis avec leurs collègues. Ceci pour assainir l’image des bibliothèques, des archives, des musées et autres institutions.
Esckil AGBO