Tunisie : Démarrage des compétitions officielles des JMC 2017

Les compétitions officielles de la 4ème session des Journées Musicales de Carthage (JMC) ont démarré ce dimanche 09 avril au palais des congrès. C’est la Tunisie qui ouvre la battle avec, tour à tour sur la scène deux jeune musiciens : Mahmoud Turki et Nour Harkati.

Le premier à exposer au public et singulièrement aux membres de jury son art est Mahmoud Turki. Accompagné de cinq instrumentistes, le jeune – chanteur musicien a présenté un spectacle intitulé « Dyslexie ». Une création de sept titres qui a fait voyager les spectateurs dans une immense variété, oscillant entre paroles et mélodies. « Dyslexie », à en croire Mahmoud, consigne la déconnexion entre les artistes et leurs publics. Le titre n’est pas anodin. Puisque le mot « dyslexie » désigne une pathologie caractérisée par une trouble psychique au niveau de la parole.

 

En l’utilisant donc comme titre de son spectacle, le jeune chanteur tunisien transcrit une panne de communication entre les créateurs et leurs consommateurs. Les artistes, sans doute s’éloignent de plus en plus du besoin de leurs fans… De la dyslexie artistique qu’il faut guérir à tout prix. Mahmoud Turki, rappelle-t-on est diplômé de musique arabe.

Nour Harkati, quant à lui est un hériter de la musique. Il est né dans une famille de musiciens. Sur la scène des JMC 2017, il a présenté « Helwess », un spectacle qu’il a créé avec la collaboration du groupe Aytma. Sa mélodieuse voix a tonné, résonné et raisonné, pendant plus d’une demi- heure sur l’aire scénique du palais des congrès de Tunis, ce dimanche soir.

 

« Helwess » est un spectacle de huit chansons abordant plusieurs sujets dont le centre d’intérêt est la perte des bonnes valeurs. L’artiste y déroule une crise de paranoïa. « L’humanité perd ses valeurs et il est nécessaire de le lui indiquer », fait savoir le chanteur.

Mahmoud Turki et Nour Harkati sont en compétition dans la catégorie Prix du public. Rappelons que pour la 4ème édition des JMC, douze artistes/ groupes d’artistes ont entrepris la course vers le Tanit d’or.

 

 

Esckil AGBO, envoyé spécial à Tunis