Le Directeur du Festival International du Théâtre du Bénin (FITHEB) n’a jamais dit que son événement ne se tiendra plus en 2014. Le Manager culturel Ousmane Alédji n’a fait que reporter la manifestation pour une date non encore, précisée. Il a eu la lucidité de mettre cette décision sous l’arbitrage du Ministre de la Culture. Monsieur Jean- Michel Abimbola est donc le seul citoyen béninois ayant le pouvoir de mettre son véto ou non à la décision de l’homme qui dirige depuis le Mardi 25 février 2014 le Fitheb. Il est le seul à pouvoir tranquilliser l’esprit des Hommes du théâtre du Dahomey d’hier, bouleversé par la nouvelle du samedi 08 novembre dernier. Le Ministre de la culture est l’ultime recours pour sauver la douzième édition de l’unique festival que l’Etat béninois finance à près de 90%. Jean- Michel Abimbola est le seul qui pourrait dire oui malgré la menace du virus Ebola, nous prenons le risque d’organiser le Fitheb 2014. Ceci pour la grande satisfaction des acteurs du théâtre. C’est lui qui a le dernier mot sur la tenue de l’événement. Mais cela tarde !
Cela fait une semaine et plus que le communiqué d’Ousmane Alédji est rendu public. Mais jusque- là, le premier responsable de la culture n’a pas encore réagi. S’est-il heurté contre le silence du plomb ? Pourquoi, pour un sujet aussi sensible, le patron de la culture béninoise traîne à sortir son verdict ?
Qu’il vous souvienne, lorsque le défunt Conseil d’Administration (CA) du Fitheb avait élu, le 23 juillet 2013 Eric Hector Hounkpè directeur, le Ministre, avant de se prononcer, a mis environ trois mois. Le décideur premier du sort de la culture du pays des Amazones a dit son verdict bien plus tard, dépassant le délai que les textes de l’institution lui prescrivent. Et quelle décision ? Le rejet de l’élection du responsable des Initiatives Gbadalissa, choisi conformément aux textes par les Sages du CA. Après cet acte, il a fallu le mois de février 2014 pour connaître le nom de celui, par nomination ministérielle, devrait alors succéder à Pascal Wanou.
Le Ministre Jean- Michel Abimbola a donc habitué ses administrés aux décisions, tardivement prises. Ses sentences, notamment dans le cadre du Fitheb sortent après que tout le monde eut fini d’y penser. Et comme à l’accoutumée, les uns et les autres égrènent depuis le samedi 08 novembre 2014 les jours espérant l’arbitrage du patron dans un court délai.
Mais il prend du temps, monsieur le Ministre.
Esckil AGBO