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Littérature/ Valérie V. Kongolo : « A Cotonou, de grandes choses peuvent se faire »

Valérie Vanesse Kongolo, Ambassadrice de Conakry, Capitale mondiale du livre. Crédit photo: David Gnaha

Valérie Vanesse Kongolo est une Consultante en Communication. Congolaise d’origine, elle est désignée en 2017, Ambassadrice de Conakry, Capitale mondiale du livre. Depuis le vendredi 13 avril dernier, elle est à Cotonou pour une immersion dans le secteur littéraire du Bénin. Nous l’avons rencontrée à son hôtel ce dimanche 15 avril. Elle nous explique le concept Capitale mondiale du livre et présente les motivations qui justifient son séjour à Cotonou.

Entretien

Dekartcom.net : Qu’est- ce qu’on peut comprendre du concept Capitale mondiale du livre ?
Valérie V. Kongolo : C’est un concept qui a été initié par l’Unesco qui fait que chaque année, il y a une ville qui devient l’égérie de la littérature mondiale. Cette année, c’est Conakry. C’est la première fois qu’une ville de l’Afrique subsaharienne est désignée pour être capitale mondiale du livre. C’est un grand honneur pour l’Afrique noire. Pas seulement pour la Guinée. L’année prochaine, ce serait Athènes.

Et vous en êtes l’actuelle Ambassadrice. Parlez – nous de votre mission.
Moi, j’ai pour mission ou objectif de porter le projet aussi loin que possible et de le rendre visible. Je ne me confine pas dans les limites des frontières guinéennes. Je voudrais que cette opportunité soit un tremplin pour faire la promotion de la littérature africaine en général.

J’ai remarqué que dans le milieu littéraire qui est d’ailleurs très structuré, il y a beaucoup de gens qui n’étaient même pas au courant que Conakry est désigné capitale mondiale du livre. Je crois que c’est très important de communiquer et de montrer qu’il se passe quelque chose de grand en Afrique. Et c’est cela la mission de l’Ambassadrice que je suis.

Depuis le vendredi 13 avril, vous êtes au Bénin pour une mission de dix jours. Dites- nous le but de votre séjour à Cotonou.
Je suis à Cotonou par rapport à une collaboration avec le ministère du tourisme, de la culture et des sports sur plusieurs projets. Le premier porte entre autres sur un atelier de promotion de l’art, la culture et la littérature béninoise. Le deuxième, une foire du livre que nous comptons organiser au Bénin en 2019. Le dernier qui est le grand objectif est de faire de Cotonou, la capitale mondiale du livre en 2020.

Cela fait deux jours que je suis à Cotonou mais je me suis rendue compte qu’il y a beaucoup de dynamismes dans ce domaine. Cela m’a donné d’autres idées. On verra bien sur quoi, cela va aboutir.

Vous comptez défendre ces différents projets, notamment le dernier au niveau des instances plus élevées. Mme Kongolo, est – ce que Cotonou a une chance ?
(Elle sourit). Conakry l’est cette année. Pourquoi pas Cotonou ? C’est juste une question de pouvoir structurer les choses. Comme je le dis, la plus grande force, c’est l’unité. Si tous les professionnels béninois arrivent à se rassembler autour de ce projet commun, je crois que quelque chose de grand va se faire.

Quels sont les avantages quand une ville est désignée capitale mondiale du livre ?
Il y a un accompagnement du secteur. On crée des projets et on fait en sorte que les professionnels du pays en question aient des possibilités de se faire valoir à l’étranger. Conakry par exemple était au Salon du livre à Bruxelles, à Paris, en Allemagne…La ville bénéficie d’une grande affluence médiatique. Les yeux du monde entier sont rivés sur la ville en question et sur ses professionnels.

A travers la littérature, on peut faire beaucoup d’autres choses. Les gens pensent que c’est juste le livre mais elle est également un vecteur de cohésion sociale, de promotion culturelle, etc.

Qu’est – ce que vous avez voulu dire que nous n’avons pas évoqué dans nos questions ?
En deux jours, je ressens à Cotonou une énergie très positive. Je crois qu’à Cotonou, il y a de grandes choses qui peuvent se faire.

Mais pour faire de grandes choses, il faut se rassembler, il faut mettre son égo de côté. Il faut que tout le monde puisse avoir la volonté de faire ensemble.

Vivre ensemble et agir ensemble. C’est cela mon appel.

Merci

Réalisation : Esckil AGBO

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