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La Guadeloupéenne Marie-Line DAHOMAY lance son tout nouveau single « Kalkil Mantal »

Aujourd’hui, la question des réparations liée aux méfaits de l’esclavage et la recherche de la dignité des descendants d’esclaves préoccupe de plus en plus de nombreuses associations dans les Antilles. Ainsi, dans le but d’accompagner ces différentes luttes et de marquer d’un sceau la commémoration des 101 ans de l’abolition de ce crime, l’artiste guadeloupéenne Marie-Line Dahomay lance dans la soirée de ce vendredi 10 mai 2019 son nouveau single dénommé « Kalkil Mantal ». C’est le Domaine de Birmingham à Baie Mahault qui accueille la toute première diffusion de ce morceau. Ce titre est un signal fort, une réflexion profonde adressée aux générations futures sur l’histoire de l’esclavage et la réhabilitation de l’ancêtre africain.

Enrégistré récemment sous le titre : « IM POU RÉPARATION », ‘’Kalkil Mantal’’ est une coproduction de la Guadeloupéenne Marie Line Dahomay et de son fils Cyril D’Alexis. Depuis sa composition en 2005 par la pionnière du Gwoka moderne féminin, « Kalkil Mantal » est devenu un hymne qui porte un message fort de sensibilisation aux réparations des crimes contre l’Humanité perpétrés durant l’esclavage.

Kalkil Mantal s’inscrit également dans la ligne droite des différentes luttes menées depuis plusieurs années par le Comité International des Peuples Noirs (C.I.P.N.) et le Mouvement International pour les Réparations (M.I.R.), des actions pour les Réparations et la réhabilitation d’un lignage où l’Ancêtre Afrès ou AFricain Réduit en Esclavage retrouve toute sa dignité, afin que les Guadeloupéens soient à leur tour libérés du carcan de l’histoire et du conditionnement colonialiste de l’image du Noir.

Marie-Line DAHOMAY

Véritable œuvre multiculturelle, Kakil Mantal synchronise à la fois sonorités contemporaines (Calypso, ragga, jazz) et traditionnelles (Gwoka, boulagyèl), et enfin supprime toute barrière intergénérationnelle. En effet, grâce à l’implication du fils de Marie-Line DAHOMAY, Cyril D’Alexis, un jeune arrangeur guadeloupéen vivant au Portugal, l’interprétation 2019 de « Kalkil Mantal » s’accompagne d’accords plus « tendance », voire de musiques populaires. Il s’agit de sensibiliser les jeunes générations à l’histoire du peuple guadeloupéen et du rôle qu’ils pourront jouer demain en tant que porteurs de l’avenir.

Sans équivoque, le nom Marie-Line DAHOMAY témoigne de l’histoire, de ce temps interminable d’esclavage, dont la Guadeloupe porte en héritage une culture riche et diversifiée. Née en 1958 dans un lakou de Vieux-Bourg aux Abymes, l’artiste chante avec fierté le legs de ses ancêtres Afrès. Sa sensibilité musicale s’inspire essentiellement du genre traditionnel gwoka reconnu Patrimoine Culturel Immatériel de l’Humanité par l’Unesco en 2014. Auteure compositrice, M. L. Dahomay a à son actif huit albums dont le dernier ‘’IM A RÉPARASYON’’ est sorti en 2014. Tout le long de son parcours, elle encourage constamment l’expression des femmes dans le milieu traditionnel, notamment dans les groupes : KALINDI KA (1989) et FANM KI KA (1996). La musique conduit l’artiste vers diverses contrées : Cuba, la Louisiane, le Canada, le Sénégal, Haïti, la France, et tout récemment le Bénin. Ce pays dont le nom historique qu’est le Dahomey serait plein de sens pour l’artiste. Chercheuse en gwoka, elle publie de nombreux écrits dont un ouvrage biographique en 2017 sur le chanteur traditionnel CHABEN.

M.L Dahomay est attendue le 26 mai prochain pour un concert au New Ti de Paris lors du déjeuner organisé dans le cadre de la fête des mères à Perinet Gosier.

Hubert kidjassou

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