Une quarantaine d’années après sa création : La bibliothèque nationale du Bénin végète dans une décrépitude grandissante
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Francis Marie – José Zogo, directeur de la bibliothèque nationale du Bénin : « Nous avons constaté que les populations ne comprennent pas ce à quoi nous servons »

La direction de la bibliothèque nationale a ouvert depuis le  mardi  21 octobre 2014 ses portes au public. Il s’agit d’une activité  qui est à sa première édition depuis  la quarantaine d’années où l’institution a été créée. Dans cette interview, le Directeur, M. Marie- José Francis Zogo explique  les motifs constituant le fondement de cette initiative.

Lire ici l’intégralité de ses propos

Dekartcom : Vous  avez lancé  le 21  octobre dernier  des journées portes dans votre institution. Pourquoi une telle initiative ?

Francis Zogo : Les motifs, ils sont simples. Les journées portes ouvertes  vont nous permettre de nous faire connaître davantage. Cela va permettre de mieux connaître la bibliothèque nationale, ses attributions, son fonctionnement et également ses missions. Nous avons constaté  que les populations ne comprennent  pas  ce à quoi nous servons. Donc, nous avons jugé bon de leur ouvrir nos portes.

Une idée sur le contenu des activités

Nous ouvrons les portes de nos réserves, les réserves des collections de livres.  Les portes de nos différents services seront ouvertes. Nous offrons aux visiteurs deux attractions. La première, la plus importante explique ou donne des explications sur notre mission de conservation. Qu’il vous souvienne, il y a  environ 24 ans, nous avons tenu les assises de la conférence  nationale des forces vives. Les images importantes de  cette conférence ont été conservées et nous  les avons montrées  aux populations. Des gens  sont venus  se remémorer parce qu’ayant participé à ces assises et d’autres  sont venus découvrir parce qu’ils n’étaient pas nés lorsque la conférence s’est tenue. C’est une occasion de savoir une petite partie de notre histoire. Nous avons invité quelques partenaires, c’est – à – dire les producteurs de livres scolaires  pour agrémenter les journées via des expositions de leurs œuvres.  Nous avons également ouvert nos réserves  pour sortir les livres qui ont fait objet de dépôt légal à la bibliothèque nationale. Nous les avons exposés  au public pour dire à ceux qui les avaient déposés que les livres  ne sont pas perdus, ils sont bien conservés et sont consultables à tout moment.

 Qui sont vos partenaires dans cette initiative ?

Les partenaires du livre  nous accompagnent. Mais pas financièrement. On leur offre notre espace pour qu’ils exposent  leurs livres.

Les ministères en charges de l’éducation  ne sont pas impliqués ?

C’est une activité purement culturelle. Nous n’avons pas impliqué d’autres ministères. C’est  le ministère de la culture qui nous accompagne parce que c’est notre ministère de tutelle.

Mais qui parle de la culture parle de l’éducation

Oui.  Mais le livre éducationnel n’est pas un livre culturel. Il y a une petite différence. Lorsque vous prenez le livre éducationnel, il vous donne des informations sur un sujet donné, relatif à votre cursus scolaire. Par contre, le livre culturel s’offre à tout le monde.

Réalisation : Esckil AGBO

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