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FESPACO 2015 : Thomas Sankara n’est pas mort

La voix de Thomas Sankara tonne,  résonne et raisonne à Ouagadougoudou. Le célèbre et brave Chef d’Etat africain, après de longues années d’absence  est de retour dans la capitale burkinabè avec ses discours éclatants,  dépourvus de toute hypocrisie.  Sankara n’est pas mort. Il est toujours parmi les siens. Et cela,   le réalisateur suisse Christophe Cupelin  l’a justifié à travers son film « Capitaine Thomas Sankara »

« Capitaine Thomas Sankara ». Un long – métrage   de 90 minutes qui expose pour les uns et ré- expose pour les autres la bravoure du Président le plus aimé en Afrique.  On y voit un Thomas Sankara, interpellant devant l’Organisation de l’unité africaine (Oua) ses homologues à utiliser sainement les ressources  de l’Afrique noire.  L’homme  s’est  opposé véhémentement à tout usage des moyens du  continent  des Sages pour rembourser un quelconque dû aux Occidentaux.

Thomas Sankara, avec la fougue et l’engagement qu’on lui reconnaît, devant l’Organisation des Nations Unies (Onu) se désole de l’inégalité sociale, de la ségrégation raciale en Afrique du Sud et  de la guerre  israélo- palestinienne.   Pour ses quatre ans  passés  à la tête de la patrie des Hommes intègres, Thomas Sankara fait avancer le taux de scolarisation de 06 à 22%,   double le PIB burkinabé et a construit des milliers d’hôpitaux.

Projeté, dans le cadre  de la 24ème édition du Fespaco au Ciné Nerrwaya, le film  revisite  la période  révolutionnaire  de l’ex Haute- Volta.  En 90 minutes, le réalisateur  suisse parcourt les faits  marquants  de cette ère qui a débouché sur l’assassinat  du héros panafricain  dans un coup d’Etat militaire.

Le film révèle également, un Blaise Compaoré, tout le contraire de son aîné.  Les vingt – années de règne  du Président burkinabé, déchu, il y a quelques mois, ont été, peu ou prou passées au peigne fin dans le documentaire. Les cinéphiles  ont noté qu’en 1/4  de siècle, ce dernier n’a pas égalé Thomas Sankara en réalisation et en engagement.

Au cours de la  projection, chaque fois qu’ils voient l’image de l’ex – Chef d’Etat dans le film, ils expriment leur désolation par des hurlements à ne pas en finir. La  preuve que Blaise  Compaoré a complètement  disparu du quotidien des Burkinabés.

Esckil AGBO/ Envoyé spécial à Ouagadougou

 

 

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