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Espace Tchif/ Cinéma : L’excision et le Mali, un mariage forcé ?

Capture d'écran lors de la projection du film « L’excision au Mali, entre tradition et santé » du réalisateur malien Sékou Doucouré

A l’occasion de la journée mondiale contre l’excision tenue le 06 février, le centre culturel et artistique Espace Tchif a projeté un film-documentaire qui retrace les causes et conséquences de l’excision au Mali. C’était dans la soirée du mercredi 07 février 2018 à Cotonou.

« L’excision au Mali, entre tradition et santé ». C’est l’intitulé du film projeté dans la soirée du mercredi 07 février 2018 au centre culturel et artistique Espace Tchif à Cotonou. Du réalisateur malien Sékou Doucouré, ce film tourné en grande partie à Bamako, retrace sans tabous les réalités liées à la pratique de l’excision au Mali, pays où le taux d’excision est le plus élevé en Afrique.

En 90 minutes, le réalisateur a révélé dans ce film les causes et les conséquences désastreuses de cette pratique qui purge sa source de la tradition malienne. Malgré la forte croyance musulmane qui prédomine dans ce pays, où le taux des femmes excisées est estimé à 94%, il n’est écrit nulle part dans le coran que cette pratique est une recommandation.

C’est du moins ce qui ressort de l’intervention des Imams et prêtres coranique dans ce film. De même que ces derniers les chrétiens catholiques et évangéliques sont du même avis en soulignant que l’excision ne figure nulle part dans la bible. Toutefois, des gens s’accordent à perpétuer cette coutume pour diverses raisons. Certains estiment que cela est sensé diminuer l’appétit sexuel de la femme et ainsi la rendre digne. D’autres pensent que les ancêtres n’ont pas instauré cette pratique de façon anodine, du coup il faut la perpétuer quoi qu’il en coûte.

Mais dans cette controverse, seules les victimes subissent réellement les affres de cette coutume. A visage voilé ou découvert, des victimes de l’excision ont témoigné avec fortes émotions de la douleur psychologique, physique et autres que cette pratique leur a infligée. Elles ont été confortées dans leur confidence, par leurs premiers témoins que sont les parents et les médecins.

Pédiatres, chirurgiens, urologues et autres spécialistes d’un commun accord dénoncent la pratique qui, selon eux, est à bannir. Mais malgré le fait que le Mali soit signataire de nombreux protocoles internationaux interdisant des pratiques liées à la violence, aucune loi à ce jour, n’est stricte sur l’interdiction de l’excision. Néanmoins des Organisations internationales en partenariat avec des Organisations non gouvernementales font le nécessaire pour réduire le phénomène. C’est le cas du village Ibi, où grâce à de nombreuses sensibilisation ‘’l’abandon de l’excision’’ a été effective.

Inès FELIHO

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