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Le samedi 19 octobre au soir, l’Institut français accueillait le groupe de jazz de Nicolas Genest Sobedo. La présence des deux invités, Daniel Casimir tromboniste européen et Sergent Marcus, slameur béninois, ont donné toute son originalité au concert.

Après trente minutes d’attente, le groupe du célèbre trompettiste Nicolas Genest entre en scène. Le public découvre la prestation époustouflante des 7 musiciens présents sur scène. Tous considérés comme des pointures dans le milieu, les artistes ont livré une performance caractérisée par un professionnalisme remarquable. Lorsque Daniel Casimir nous confie « Cela fait seulement trois jours que l’on répète ce concert », il est difficile de le croire, tant le niveau est impressionnant. Les doigts de Nicolas Genest et Magloire Ahouandjinou ont fait danser les pistons de leur trompette. Le talentueux batteur Josaphat Hounnou et le percussionniste Bonaventure Didolanvi ont donné à la performance toute sa rythmique. Le public se souviendra longtemps de la performance de Manu Falla, qui a livré un incroyable solo de basse. Si le jeu de coulisse du trombone de Daniel Casimir fut époustouflant, les textes de ses morceaux ont donné à la soirée toute sa jovialité. Enfin Sergent Marcus, célèbre slameur béninois, a donné au concert une teinte urbaine mais a aussi interpellé un public réactif, par ses textes poétiques et dénonciateurs.
Ce qui a donné à la soirée tout son piquant c’est l’éclectisme du répertoire : la moitié est issue des compositions du groupe français « Wonderbras factory » dont Daniel et Nicolas font partie, l’autre moitié est celle du groupe béninois de Nicolas, « Sobedo ».
Le public a particulièrement apprécié la manière dont les différentes influences musicales ont teinté la performance scénique : des morceaux mêlant le jazz au hip-hop, d’autres agrémentés par la musique traditionnelle béninoise ou encore la performance de Daniel Casimir se servant de son trombone pour faire du scratch, tel un dj avec ses platines.
Pour José Fambo, pianiste de jazz venu écouter le concert « C’est une très belle réussite, techniquement ils ont été irréprochables, les nombreuses improvisations ont donné à la soirée toute son énergie, et la présence de Sergent Marcus a permis de démocratiser un style de musique souvent réservé à un milieu d’initié ». Sarah Bloch, jeune française invitée par des amis souligne ce constat « Je n’écoute jamais de jazz, ce n’est pas une musique dans laquelle je me retrouve habituellement. Mais ce soir, c’était différent, j’ai eu l’impression qu’on me guidait progressivement à apprécier ce type de musique, ça m’a donné envie de renouveller l’expérience ».

Un niveau digne des meilleurs, une ambiance conviviale, une découverte pour les novices, l’Institut Français peut se targuer d’une telle programmation !

Camille Aimée Malplat / Stagiaire dekartcom.net

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