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Image du spectacle de théâtre "La tragédie du roi Césaire". Copyright: Tognidaho

La 14ème édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) s’est tenue du 16 au 24 novembre 2018 dans six grandes villes du Bénin avec au total 75 représentations. Retour sur cette célébration théâtrale d’envergure internationale.

Au-delà des nombreuses difficultés liées à son organisation, et au-delà des polémiques, la 14ème édition du Festival international de théâtre du Bénin a tenu la promesse des fleurs. Annoncée pour être « l’édition de retour et renaissance », cette 14ème édition, tenue du 16 au 24 novembre 2018 a séduit plus d’un avec sa programmation. Les troupes étrangères, les directeurs de festivals et délégations étrangères présents ainsi que le public ont savouré un menu théâtral plutôt riche. Au total 75 représentations diffusées dans six villes du Bénin, ont tenu en haleine ces derniers. Des tables rondes autour du thème: « Théâtre, Engagement civique et social pour un Développement durable, au Bénin, en Afrique et dans le Monde », une rencontre entre directeurs de festivals et une cérémonie de distinction ont meublé cette biennale.

L’une des activités qui a retenu l’attention est celle de la cérémonie de distinction. Elle a permis de reconnaître le mérite d’une dizaine de personnalités du 6ème art qui, à travers leur engagement artistique ont fortement contribué au développement du théâtre tant dans leur pays qu’à l’échelle internationale. Il s’agit entre autres de Ignace Yétchénou, Alougbine Dine, Florisse Adjanohoun, Koffi Gaou, Tola Koukoui, Hamadou Mandé du Burkina Faso et Zié Coulibaly de la côte d’Ivoire.

Comme innovation cette année, il a été question de mettre la lumière sur le « Théâtre pour tous », un théâtre dit mineur mais de grandes réalisations. Les tables rondes ainsi que plusieurs spectacles ont mis en évidence cette forme de théâtre.

L’autre innovation est la formation d’une vingtaine de journalistes culturels de l’espace Uemoa ainsi qu’une journaliste tunisienne.Durant 4 jours de formations, ces derniers ont renforcé leurs capacités en critiques de spectacles et aux autres genres journalistiques.

Le théâtre a été célébré
Les différents spectacles programmés à cette 14ème édition ont reçu l’assentiment des spectateurs d’ici et d’ailleurs.
« Je suis très content d’être là.L’ambiance est très chaleureuse et j’ai vu des spectacles très édifiants et exportables», dira Alejandro Los de Santos, directeur du Mapas ( un marché d’ art basé en Espagne) à la fin du spectacle « 25 décembre » présenté à l’Institut français de Cotonou. Tout comme lui, le directeur administratif du Festival international de théâtre et de marionnettes de Ouagadougou (Fitmo),Claude Kira Guingané est impressionné par le caractère universel que porte les spectacles programmés. En plus de l’universalité des spectacles, il apprécie l’effort des créateurs dans la simplicité du théâtre servit. « Utiliser des codes simples pour aborder des choses assez graves. Pour moi, c’est ça le théâtre », s’exclame-t-il sourire aux lèvres pour apprécier le spectacle malgache « Les voix des … »

Le directeur du Fitheb Erick-Hector Hounkpè quant à lui adresse une profonde gratitude à l’endroit des festivaliers et principalement aux créateurs locaux qui se sont sacrifier à la tâche pour sortir de belles créations. Loin de s’attarder sur les difficultés liées à l’organisation et à la communication autour de l’événement, il se réjouit de l’effectivité de cette édition.

Inès Fèliho

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