Bénin : Wendy Jehlen et Marcel Gbèffa présentent la restitution du projet « Run like a girl »

C’est dans l’après midi du vendredi 19 mai 2017 que s’est déroulée la cérémonie de restitution de l’atelier de danse et de sensibilisation sur les clichés initié par Wendy Jehlen à l’institut Isma de Cotonou. Ce projet intitulé « Run like a girl » a connu la collaboration du Centre de chorégraphie multicorps et le soutien de l’Ambassade des Etats-Unis d’Amérique.

Après la Turquie et l’Inde, c’est le tour du Bénin d’accueillir la thérapie que propose Wendy Jehlen. Le public béninois très curieux, a fait le déplacement pour découvrir le projet « Run like a girl ».

 

Une démonstration de danse, exécutée par le Béninois Marcel Gbèffa et Wendy Jehlen venue de Boston aux USA, a été présentée aux invités pour leur souhaiter la bienvenue. C’est un mélange d’acrobaties, de luttes traditionnelles où les mains et les jambes s’entremêlent et provoquent des contorsions appliquées avec délicatesse. Leurs mouvements étaient rythmés par la mélodie d’un chant d’opéra venant d’une demoiselle.

Le développement de la société africaine est handicapé par certains préceptes encrés dans les mémoires depuis plusieurs générations. Ces clichés en réalité, créent des discriminations de genre, de couleurs, de morphologie etc. on peut citer entre autres : « la femme est faite pour la maison », « le pantalon n’est pas pour la femme », « la femme sans gros seins n’a pas de valeur », « la femme est le pilier de la société »…

 

Marcel Gbèffa, Directeur du Centre de chorégraphie multicorps

Selon Marcel Gbèffa, Directeur du Centre de chorégraphie multicorps et co-organisateur de la cérémonie : « à cause de ces clichés, il y a beaucoup de gens qui meurent en voulant changer leur vie. Beaucoup se taisent, s’enferment chez eux, fuyant le regard de la société. Et cela crée beaucoup de frustrations ».

Le projet « Run like a girl » est venu à dessein pour palier, un temps soit peu, ce phénomène qui gangrène l’évolution de la société.

 

 

« On ne veut pas dire qu’il faut donner plus de droit à la femme. On veut juste mettre les points sur les choses pour qu’on puisse trouver l’équilibre des choses entre la femme et l’homme. Pour que les choses puissent aller de l’avant dans la société, dans la vie de tous les jours et dans le monde » poursuit Marcel Gbèffa.

Pour atteindre son objectif, Wendy a choisi comme support, les mouvements du corps. Il s’agit de la danse. Elle est sans doute un langage, un moyen d’expression qu’a voulu utiliser Wendy pour corriger certaines incohérences mentales qu’elle appelle « les clichés ». En effet, une enquête a été réalisée pour identifier et recenser ces clichés au Bénin. Le but du projet est atteint grâce à la collaboration de Marcel Gbèffa qui a mis en son service son expertise et surtout son studio qu’il qualifie d’unique au Bénin : « on se débrouille seul, mais on a un studio que l’Etat n’a pas et le ballet national n’a pas ».

 

Au total, 17 jeunes ont été faits Ambassadeurs du projet pour, à leur tour impacter un nombre important de Béninois. Après l’étape de la Turquie, de l’Inde et du Bénin, Wendy Jehlen est attendue au Brésil pour la même thérapie.

Hubert KIDJASSOU (Collaboration)

 

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Lobozounkpa Commune d’Abomey-Calavi (République du Bénin)
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Le Petit Musée de la Récade
Horaires d’ouverture : 10h00-12h30/15h00-18h30
Nous rejoindre / indication : Lobozounkpa (Atrokpocodji),
Première von à gauche avant le collège ˝La Plénitude˝ en venant de Cotonou.