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À deux ans de la fin du mandat du chef de l’Etat. Le secteur culturel peine toujours à s’éclore

La phrase ‘’ la culture est le socle du développement ‘’ n’est pas encore une réalité au Bénin. Et pour cause le manque criard d’une politique culturelle nationale pouvant offrir des conditions favorables à l’épanouissement de la culture dans tout son ensemble. Le bilan culturel laisse à désirer.

Le ministère de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme est le ministère qui bénéficie du plus petit budget à comparer aux autres ministères du Bénin. Les moyens dont dispose ledit ministère ne sont pas du tout à la hauteur des grands défis à relever dans le domaine de l’alphabétisation, de l’artisanat, du tourisme et des sept arts majeurs de la culture. Ces différents chantiers nécessitent de grands financements, ce qui fait cruellement défaut non pas faute de moyens, mais faute d’une volonté politique capable de booster le secteur culturel.
La charte culturelle du Bénin prévoit que les 1% du budget national doivent être investi dans la culture. Le budget national du Bénin pour cette année 2014 est de 1000 milliards 117 millions de F Cfa. Le respect des dispositions de la charte culturelle devrait occasionner un investissement à hauteur de plus 11 milliards F Cfa dans le domaine de la culture. Ce qui n’est une réalité quand on sait que le ministère de la culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme fonctionne sur un budget d’environ huit milliards F Cfa dont la politique de gestion ne favorise guère l’émergence de la culture au Bénin. On note donc un écart négatif de plus de 3 milliards Fcfa non investis dans le secteur de la culture.
Nonobstant les espaces culturels promus par des acteurs culturels privés du Bénin, dans les départements de l’Atlantique et du Littoral, l’Etat béninois ne dispose pas d’un seul centre culturel digne du nom où les acteurs culturels pourront véritablement s’exprimer. Il est inconcevable qu’après plus de sept ans que le fonds d’aide à la culture ait passé à plus d’un milliards F Cfa, le Bénin n’est pas doté d’un seul centre culturel respectant les normes internationales à l’instar du centre culturel chinois au Bénin ou de l’institut français du Bénin.
L’hôtel PLM Alédjo qui a abrité l’historique conférence des forces vives de la Nation et qui pourrait faire objet de tourisme, laisse à désirer. Les mêmes sorts sont réservés aux Ciné ‘’Okpè Oluwa’’ (aujourd’hui transformé en Eglise), Ciné ‘’Le Bénin ‘’, Ciné ‘’Concorde ‘’ dans un état de dégradation, d’abandon total. L’insertion des langues nationales dans les programmes d’enseignements scolaire est toujours à l’étape de projet. Le Bénin a encore du pain sous la planche quant au rayonnement de sa culture et son épanouissement dépend d’une volonté politique des autorités à divers niveau.

Henri MORGAN

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