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1re édition du FIST: Le risque est pris… l’engagement s’envole   

La première édition du Festival International du Slam Théâtralisé (FIST) a lieu, du 09 au 11 janvier 2015 à Porto- Novo, la capitale du Bénin. Tout autour  d’Harmonie Byll Cartaria, promotrice de cet événement,   il  y avait des slameurs   du Mali, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire, du Togo… qui  ont rendu ce premier pas, simplement agréable.

Les vendredi 09, samedi 10 et dimanche 11 janvier 2015,  tout autour de Porto- Novo, des drapeaux et affiches  ont flotté aux couleurs du Festival International du Slam Théâtralisé (FIST), et au gré du vent.  En plusieurs endroits notamment au  Jardin des Plantes et de la Nature (JPN) et au Centre d’Etudes Musicales, Artisanales et d’Animation Culturelle (CEMAAC), étaient mis des stands ornés à la taille de la manifestation.  Certains établissements scolaires dont  le collège moderne et classique Robert Djidonou, le complexe scolaire protestant,  le CEG d’Application et le CEG Djassin ont aussi vibré aux  couleurs du FIST 2015.  La ville aux trois noms (Hogbonou- Adjatchè– Porto- Novo), en ces  trois jours  a absorbé le slam théâtralisé.

La première journée, c’est-à-dire le vendredi 09 janvier,  a été principalement consacrée aux ateliers- slam. Cinq établissements scolaires dont les quatre  cités plus haut   et l’Ecole Normale Supérieure de Porto- Novo (ENS) les ont abrités. L’objectif de cette activité, a expliqué Harmony Byll Cartharia  est  de « faire comprendre aux élèves et étudiants  ce qu’est le slam  et de susciter en eux l’envie d’écrire et de dire. »

La deuxième journée  s’est ouverte par une conférence – débat  sur le thème : « Valorisation du patrimoine matériel et immatériel : le slam théâtralisé, une option ».  Elle s’est tenue au CEMAAC  et a été animée par le Conservateur du JPN, Franck Ogou   qui avait à ses côtés son collègue du Musée – Hounmè, et le directeur du CEMAAC, Kmal- Deen Tidjani.  S’en est suivie, dans l’après – midi la finale du concours Echos des plumes où le CEG djassin a pris le dessus sur les autres  établissements.

Dans la soirée de ce samedi,  le premier spectacle du slam théâtralisé a été livré au public.  Il est intitulé Adra et est mis   en scène par Romuald Houessè.

Place sera donnée à la visite touristique, à plusieurs autres activités  et au spectacle de clôture  le dimanche 11 janvier 2015.

C’est un succès, ce  premier acte du Festival International du Slam Théâtralisé (FIST).  Le coup  d’essai  a été un coup de maître, comme  l’avait souhaité l’initiatrice du projet, quelques semaines plus tôt.

La mobilisation dans la ville était au point. Les élèves, les acteurs culturels et responsables de festivals frères, les autorités politico- administratives, tous   de la ville de  Porto- Novo ont répondu présent à l’appel du comité d’organisation.  Les slameurs étrangers conviés à l’ événement étaient tous là. La planification pré-établie a été, selon nos observations  respectée à plus  de 95% . Tout ceci accompagné de spectacles, de bonnes factures.

Et cet exploit, il faut le reconnaître à la jeune équipe mise en place par Harmonie Byll Catharia. Les jeunes gens du comité, qui sont d’ailleurs,  en majorité  des étudiants étaient dévoués  à la chose.

Le coup  de gueule du journaliste

Si l’initiative d’Harmonie Byll Cartaria a été applaudie par les slameurs de la sous- région,

La promotrice du FIST, Harmonie Byll Cartaria

La promotrice du FIST, Harmonie Byll Cartaria

notamment ceux  du Togo, de la Côte d’Ivoire, du Mali  et du Niger, ce n’est pas le cas chez ses collègues, que dis- je, chez  certains de ses Frères béninois. C’est le moins qu’on puisse, après leur brillante absence au cours des manifestations.

Les slameurs du Bénin, premiers à être informés, et officiellement invités, ont préféré rester à l’écart de ce festival  dont, le seul et unique objectif est de promouvoir le slam  dans le pays.  C’est à la dernière minute, quelques heures avant la clôture de l’événement qu’ils ont débarqué,  tels des gens forcés à le faire, pour exprimer un apparent soutien à leur jeune sœur.

C’est regrettable car, l’un des slameurs étrangers, Bee Jo de la Côte d’Ivoire n’a pas pris par quatre chemins avant de leur  dire ses quatre vérités. Celui-ci, à l’instar des autres,  s’est dit déçu de leur comportement.

Une attitude, osons le dire,  qui  exhibe, de nouveau,  la division qui règne  dans la famille des acteurs culturels.  Ce sont  les  vétérans des autres  maillons du secteur  qu’on accusait d’être les fossoyeurs, les tyrans  ou si vous vous  voulez les  « frères kouachi » de la culture au Bénin.

Mais, les jeunes du slam viennent d’extérioriser, eux aussi la haine, la jalousie  qui gangrène  leur  famille artistique. Les réactions de certains d’entre eux, avec qui le journaliste s’était entretenu, des semaines avant l’ouverture du FIST,  prouve  que, le  virus de la division  est en train de ronger  la collectivité « SLAM » du Bénin.

C’est fâcheux

Esckil AGBO

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